mercredi 17 septembre 2014

Récit d'une visite dans un hôpital vétérinaire

Nous avons fait faire de petits travaux de rénovations au mois de mai. Manu étant sociable, il s’est vite lié d’amitié avec les ouvriers. Manu s’installait près des ouvriers et surveillait les travaux. Il a été le superviseur et notre gestionnaire de chantier. Charmant chien !

Curieux de nature, il a exploré les coffres d’outils des ouvriers. Il a reniflé tous les outils. Heureusement, les travaux n’ont duré que 3 jours. Toutefois, un ouvrier a dû revenir un soir après que la peinture fut séchée pour mettre le scellant et coller une bordure. Manu a encore inspecté le coffre d’outils, sauf que cette fois-ci, il y avait des émanations toxiques. En reniflant ces odeurs de scellant et de colle, Manu s’est retrouvé dans les vaps.


Quelques heures plus tard, il se promenait en titubant et n’avait pas d’équilibre. Le maître a pris Manu et il l’a couché dans son panier. Il était là, la langue pendante, pas de son et avec une respiration difficile. Il n’avait même plus de reflexes. Le maître a paniqué, une vrai panique, car son chien est super précieux.  Sans hésitation, nous nous retrouvons d’urgence dans un hôpital vétérinaire de la région.

C’est à ce moment que la véritable histoire commence. Nous sommes 22h et l’hôpital est bondé de patients qui souffrent et d’humains inquiets.

Il y a un épagneul qui s’est fait mordre l’oreille par un chat. L’oreille saigne et à chaque fois que le chien se secoue la tête, des gouttes de sang se font projeter. Quelques points de sutures et tout ira mieux.

Un couple d’humain arrive avec leur chien qui s’est fait attaquer par un porc-épic. Ce jeune labrador semble souffrir. Nous l’entendons hurler alors que l’équipe médicale lui enlève les pics.

Un chat s’est fait mordre par un chien, mais non ce n’est pas ce chat qui a mordu l’oreille de l'autre chien. Il est en mauvais état et il est traité d’urgence. Il va survivre.

Pendant ce temps, Manu attend. Il observe le spectacle qui se présente à lui. Dans l’énervement, le maître n’a pas pris de photos malheureusement. Il est rendu minuit et nous sommes toujours dans la salle d’attente. Le maître amène Manu prendre une petite marche à l’extérieur. Il répond mieux et a moins de perte d’équilibre. Le maître est moins inquiet.

1h30 du matin et nous sommes appelés dans la salle d’observation. Le vétérinaire procède à un examen. Pose des questions. Manu marche et ses réflexes reviennent peu à peu. Le vétérinaire nous dit que c’est probablement une intoxication aux vapeurs du scellant ou de la colle. Un petit chien n’a même pas besoin d’en avaler pour se sentir intoxiqué, simplement sentir les tubes est suffisant.

Pendant que le vétérinaire continue son examen, une préposée cogne à la porte de la salle. Une chienne qui était en train d’accoucher vient d’arriver en hémorragie et fait un arrêt respiratoire à la réception. Le vétérinaire quitte subitement la pièce. Il reviendra 90 minutes plus tard. La chienne est sauvée suite à une chirurgie au bloc opératoire et les chiots sont tous vivants.

Vers 3 heures du matin, Manu a retrouvé son entrain. Il court et est de nouveau enjoué. Le vétérinaire nous dit que son corps a combattu l’intoxication et qu’il semble aller mieux. Le maître est soulagé et très fatigué. Coût de la visite : 85$.

Par précaution, 48 heures plus tard, nous allons rencontrer le vétérinaire de Manu. Nous faisons faire une prise de sang pour 16 tests différents. Les tests sont tous négatifs. Manu est en pleine santé. Coût des tests : 206$. Le budget de rénovation a grimpé de 291$, mais Manu est officiellement en pleine santé.


En conclusion, nous avons pu constater qu’un hôpital vétérinaire s’est aussi occupé qu’un hôpital pour les humains. Ce n’était vraiment pas l’action qu’il manquait là. L’expérience ne semble pas avoir été traumatisante pour Manu, mais pour le maître … ah ! Disons qu’il va éventuellement s’en remettre.

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